Principio Marketing


EST-CE QUE LA PUBLICITÉ NÉGATIVE EST TOUJOURS NÉGATIVE?

ARTICLE SUIVANT: QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE MARQUE, BÂTIR SA MARQUE PERSONNELLE ET UN NOM D’ENTREPRISE/PRODUIT?

Les entreprises doivent gérer leur communication avec tous les acteurs : clients, employés, investisseurs, fournisseurs. Si un problème devient public, on doit s’assurer de la justesse de l’information et de comment l’entreprise est présentée. Si un client est insatisfait et se plaint sur les médias sociaux, on doit y répondre avec tout le tact possible. Avec toutes ces pressions sur les entreprises pour présenter la meilleure image possible, pourquoi y en a-t-il qui réussissent très bien en allant complètement de l’autre côté; en entretenant une image négative ou polarisante?

La réponse simple serait : parce qu’il y a un marché. Mais creusons un peu plus.

Je le reconnais, la majorité des exemples qui me viennent en tête pour les images négatives ou polarisantes sont des personnes, mais certaines entreprises également.

Pour les personnes, nous pouvons penser à certains combattants de la UFC comme les frères Diaz, Conor McGregor ou encore Ronda Rousey dans le temps qu’elle combattait à la UFC (elle aborde la même stratégie maintenant avec la WWE). Pour ces gens, la stratégie est évidente : que nous voulions les voir gagner ou les voir perdre, la constante est qu’on veut les VOIR. Pour certains combattants, le salaire est en partie relié aux ventes de billets et de télévision à la carte. Donc plus il y a d’yeux sur eux, peu importe la motivation, plus ils font de l’argent.

Prenons une personnalité moins « négative » dans sa promotion, mais polarisante par son point de vue et les messages qu’elle véhicule : Professeur Jordan B. Peterson. Sa promotion n’est absolument pas négative, elle est neutre; il donne son opinion sur différents thèmes touchant des sujets sensibles de notre quotidien. Mais son point de vue est loin de faire l’unanimité. Ce qui crée une polarité dans les opinions. Dans son cas particulier, la polémique aide sa notoriété. Les gens qui partagent son point de vue parlent de lui tout comme ceux qui sont contre lui. Tout le monde en parle. Résultat : des millions de vidéos qui sont vues sur YouTube et des retombées très positives pour les ventes de ses produits/services.

Le dernier exemple dont je parlerais est celui de la Sloche chez les détaillants Couche-Tard. Si l’on remonte dans le temps, voici quelques saveurs : Winchire Wacheur, Goudron Sauvage, Poussin Frappé, Swompe, Liposuccion, Gadoue, Crème à barbe, pour ne nommer que celles-là. Pas tellement appétissant, mais ces noms ont grandement aidé à développer la notoriété du produit auprès de la clientèle cible : les jeunes adolescents. Dans ce cas l’entreprise a misé sur le fait que les adolescents sont non conformistes; et faire des choses pour choquer les parents ou les autres amis est très bien perçu. Depuis 2015, le nom des produits est redevenu plus « normal ».

Donc l’on vient de voir qu’il y a de la place pour la polémique dans la gestion de notre image de marque. Ce qu’il faut bien regarder est l’objectif final, le marché, les impacts possibles, et foncer.

Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas. En attendant, je vous souhaite bonne réflexion.

 

Stéphane Elmaleh-Riel, B.Ed, MBA
Consultant marketing

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Référence :

  • http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/pme/les-secrets-derriere-les-entreprises-a-succes-/593997
  • https://www.statista.com/statistics/277229/facebooks-annual-revenue-and-net-income/
  • http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/financement/moins-de-faillites-d-entreprises-au-quebec/569320
  • http://www.dynamique-mag.com/article/cap-trois-cinq-ans-entreprise-epreuve-perilleuse-franchir.6514
  • https://www.bdc.ca/fr/articles-outils/strategie-affaires-planification/gerer-affaires/pages/5-facteurs-cles-5-pieges-eviter.aspx
  • https://www.failory.com/blog/startup-failure-rate
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